Le monde me répugne mais ne cesse de me fasciner.
C'est ce paradoxe en tête que je m'efforce de calmer les idées bouillonnantes qui se battent dans mon esprit. Car si le temps semble me manquer chaque jour, mon esprit, lui, ne cesse de vouloir écrire. Dans le bus bondé, dans une salle de cinéma parcourue par les murmures incessant, dans le paki du coin en attendant qu'il prépare mon durum pita ou à l'ombre d'une gouttière dans le cœur de la ville régie par le stress et le manque de temps (encore lui), je me convainc de noter dans le fond de mon gsm ma pensée, avant qu'elle ne s'envole.
Mon durum en main, c'est vers le cinéma que je m'en vais alors. Sur la route, une petite troupe de personne agglutinée en train d'oppresser deux (charmantes) jeunes étudiantes. Super, une distribution gratuite de boissons. J'avais justement soif. Je m'approche, me faufile à travers la masse, mon durum en main et une bouchée de pita entre les dents. Une canette apparait dans ma dernière main libre, du RedBull. Bon, je n'ai jamais été fan de ce genre de breuvage, mais la soif m'envahissait et la canette froide était déjà dans ma main, au bon moment, m'incitant à la consommer. Ce que je fis goulument. Arrivé devant les portes du cinéma, je termine la moitié de la boisson qui "donne des ailes" d'une traite. Je rentre, prend mon ticket et m'en vais vers les marches. Cinq minutes n'étaient même pas passées que l'énergie me gagnait, venue de nulle part. D'un coup j'enjambais les marches quatre à quatre, courant à moitié des les escaliers menant à ma séance. Notez que je n'avais guère besoin de me dépêcher, la séance étant dans 15 bonnes minutes. Alors j'attends devant la salle. Je fais sauter inutilement ma jambe qui tremble d'énergie et de stress. Je me met à transpirer, à regarder dans toutes les directions, hyperactif... Plus jamais de RedBull, je me le suis juré.
Ce genre de boisson me terrifie énormément. Dans quelle but la société accepte-t-elle ce genre de produit sur le marché ? Notez que, pour les cigarettes, c'est exactement la même chose. Points communs entre ce genre de produits ? Cela facilite le travail autant que cela facilite de supporter le système, le job qu'on a sur les épaules. On fume pour se déstresser, rester calme au boulot pour ne pas péter les plombs et on boit du RedBull pour être plus actif, plus performant, pour perdre moins de temps. Finalement, c'est assez bon pour la société. Ça fait rouler l'économie par le travail et par la vente de produit. Doux Jésus.
Où en étais-je ? Ah oui, au cinéma. Encore une chose qui m'a frappé. Les pubs. C'est incroyable comme l'absurdité peut parfois être flagrante. Une très belle pub commence où un enfant africain est projeté, tiré et poussé dans l'eau d'une rivière brune de saleté. Je salue le message et l'initiative d'Unicef. Mais la fin de la pub m'a sidéré : "Avec une safewaterbox, vous offrez de l'eau potable à un enfant et sa famille pendant un an". Alors, oui, c'est franchement une très bonne chose et je serais le premier à promouvoir de l'aide à ces pays. Mais, je ne comprends pas, on offre de l'eau potable à des gens pendant 1 an. Et après cette belle année ?? On leur dit quoi ? "Désolé, c'était juste pour un an, maintenant c'est fini, plus d'eau!". Je suis le seul à trouver ça absurde et horrible ? Enfin, passons cette parenthèse. La dernière syllabe de la phrase citée précédemment dans la pub achevée d'être prononcée qu'une deuxième pub prend sa place. Et là, c'est le drame : la nouvelle pub pour AXE "Parce que les filles se lassent vite...". Déjà pathétique à la base, elle n'aura d'effet que de nous faire oublier la campagne de sensibilisation précédente. Et là, je trouve ça révoltant. Je suis certain que certaines personnes ce sont dites "Oh bah j'irais bien acheter une safewaterbox, c'est un geste facile et utile" et qui, deux secondes après, voyant cette bête pub pour AXE, oublient totalement qu'ils étaient prêts à faire leur bonne action. Au final, dans l'amas de toutes les pubs qui sont passées avant et après Unicef, combien de personnes s'en souviendront ? Ça me fait penser à la fois où, sur je ne sais plus quelle chaîne, en plein milieu d'un documentaire très bien fait sur l'anorexie, s'est glissée une publicité pour McDonald. Résultats ? De nombreux suicides. L'enchainement des images, que ce soit des pubs ou des plans dans un film, doit être réfléchi et bien articulé. Ce qui n'est malheureusement pas souvent le cas à la télévision.
Oui, ces constats me répugnent, déchirant mon amour pour l'homme dans d'infinis questionnements. Le monde me répugne et je ne cesse de me questionner et de m'étonner. Parfois en bien, parfois en mal. C'est comme le racisme. Je n'arrive pas à le comprendre tellement il est absurde. Le racisme se nourrit de son propre état d'être. Les gens sont racistes parce qu'il y a eu du racisme auparavant qui a séparé les peuples, les races, les différentes personnes. Cela s'enflamme comme un brasier et ne cesse de grandir. On parle d'étrangers, mais qu'est ce qui défini un étranger si ce n'est les frontières ?! Ces lignes tracées sur des cartes, aboutissant à des nationalités et origines, inscrites sur nos cartes d'identité. Une séparation créée par l'homme lui-même. L'homme qui habite en Chine ou au Maroc ou en Australie ou au Brésil ne m'est pas étranger. C'est un homme, tout comme moi. Il respire le même air, regarde le même soleil se coucher chaque jour, piétine la même terre. On a toujours été habitué à définir les gens selon leurs origines, leurs régions, leurs pays et leurs religions. Cela à créé des stéréotypes, des préjugés, et puis des guerres, des conflits, des morts et des tués. L'apparition du racisme n'est-elle pas l'évidente preuve que cette "fonction" de différence et de séparation est allée trop loin ? Merde, il est temps de s'ouvrir les yeux.
Depuis la nuit des temps, les religions qui séparent les hommes de leur vraie nature, de leur vraie unité empirique sont à la base de pas mal de massacres. Ce n'est pas nouveau... Depuis qu'on a des Dieux, on tue pour eux. Ce qui est désespérant, c'est qu'au 21ème siècle, avec tout le passé qu'on a, cela continue encore.
Alors ? Moi j'écris, ca m'aide. J'écris ici, sait-on jamais qu'une bonne âme passe par là et traduise mes message comme un échange de bonne volonté. Car à l'heure actuelle, écrire est mon épée comme mon bouclier, mon droit comme mon devoir. Mon devoir ? J'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'écrire est mon énergie, ma poésie.
C'est ça qui me fascine.
Myd
I consider myself as an IT Business Artisan. Or Consultant CTO. I'm a self-taught Web Developper, coach and teacher. My main work is helping and guiding digital startups.
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